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l aura fallu attendre la fin de l'assemblée générale de Bastid'art, samedi soir, pour apprendre les nouveaux projets de l'association. Le directeur artistique, Thierry Jousseins, a ainsi dévoilé l'envie de création d'un chapiteau permanent. Sur les traces des frères Court, Jules et Alfred, initiateurs du cirque dans la bastide avec leur Zoo Circus, ce chapiteau serait agrémenté d'une partie musée reprenant l'histoire des deux frères, d'un bâtiment technique, d'une cuisine, de salles de réunion, de loges et de tout ce qui est nécessaire à l'accueil de troupes en résidence.
Le bureau de Bastid'art et son totem ! ©
PATRICIA PATIÈS-CASSOL
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« Ce n'est pas une lubie, cela correspond bien à un besoin », assure Thierry Jousseins. Et en effet, l'année prochaine, pas moins de dix troupes seront accueillies sur un temps plus ou moins long. Des troupes et des artistes qui font eux mêmes la démarche de solliciter l'association miramontaise et qu'il faudra bien loger sur le site.
Centre de formation
Mais Bastid'art ne s'arrête pas là et un deuxième projet à portée encore plus large est à l'étude. À savoir un centre de formation lié aux métiers artistiques, dont bien évidemment, le cirque mais également l'audiovisuel et la communication. Une chance pour le territoire, qui pourrait ainsi devenir « le chaînon manquant », comme le pensent les responsables de la Direction régionale des affaires Culturelles d'Aquitaine (Drac), entre Circa à Auch et le Centre national des arts du cirque à Boulazac (Cnac). Si plusieurs villes ont déjà montré leur intérêt pour accueillir cette structure, les membres de l'association tiennent à une certaine cohérence et souhaitent voir Miramont abriter ce projet. Les dossiers sont d'ores et déjà montés et détaillés concernant le chapiteau de 400 places et tous les aménagements nécessaires (600 000 euros environ).
Il faut dire qu'avec 25 000 visiteurs cette année pour sa XXIe édition, le festival des arts de la rue a encore une fois prouvé son importance - deuxième plus grosse manifestation du département - et son sérieux quant à la gestion de cet événement.
Quand, en plus, le bilan comptable laisse apparaître une gestion saine et rigoureuse, et que l'association assume deux emplois salariés, on voit mal comment ces initiatives ne pourraient pas être soutenues par les différentes collectivités et voir le jour dans un avenir proche.
Source Sud-Ouest Patricia Patiès-Cassol - Ville de Miramont de Guyenne (47)