mardi 10 mai 2016

L'Aigle (61), ville en état de siège !

Les forains des 4 Jours de L'Aigle ont laissé éclater leur colère ce lundi 6 mai pour protester contre la mairie et la communauté de communes et les nouveaux aménagements du centre-ville
Les places de l'Europe et Boislandry ont essuyé la colère des forains
Forains en colère : la ville prise d'assaut !
Ils avaient promis un bras de fer, les forains sont arrivés en force ce lundi 6 mai s'en prenant aux infrastructures de la ville de L'Aigle, furieux des nouveaux aménagements.
Le pire était redouté et le pire est arrivé !
Lundi soir, à quelques jours du lancement des 4 Jours de L’Aigle, excédés de ne pas pouvoir s’installer comme d’habitude places de l’Europe et Boislandry, en raison des aménagements réalisés sur la première et des travaux en cours sur la deuxième, les forains ont tout simplement pris possession des lieux en menant une véritable opération commando.
Les arbustes et les plantes ont été arrachés et brûlés sur un tas de pneus. Dans le même temps, la barrière entourant la place Boislandry a été enlevée et les énormes blocs anti-intrusion retirés un à un avec des chariots élévateurs.
Ces blocs ont été transportés plus loin à la clinique vétérinaire de Saint-Sulpice-sur-Risle cogérée par le président de la communauté de communes.
Une communauté de communes qui avait dit non aux forains qui souhaitaient s’installer sur le chantier. En fin de journée, ces derniers ont donc fait table rase d’une bonne partie des aménagements afin d’occuper immédiatement les lieux.
Le maire de L’Aigle, rencontré sur place était effondré et ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer son désarroi.
Surtout qu’au cours de l’après-midi, les manifestants avaient bloqué les entrées de la ville et mené plusieurs opérations escargot en ne cessant de répéter : « Nous, on veut simplement travailler ! »
Jamais L’Aigle n’a vécu un tel événement et rares d’ailleurs sont les villes a avoir connu une telle opération de force. Des dizaines d’Aiglons ont assisté à ce “spectacle”, certains attablés à la terrasse des cafés, nonchalants; d’autres se sentant contribuables désabusés face aux dégâts engendrés, d’autres encore tout simplement abasourdis devant cette démonstration de force. Et, au-delà, c’était pour certains, une symbolique toute trouvée de ce qui se passe aujourd’hui à l’échelon national : “Ce que vous faites, on devrait le faire en France pour sauver nos emplois !”
Désespoir d’une profession, actes commis en toute impunité… L’affaire est grave. A tel point, qu’elle serait déjà remontée au ministère de l’Intérieur.
Source Le Reveil Normand F.G et L.L.
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