Les forains des 4
Jours de L'Aigle ont laissé éclater leur colère ce lundi 6 mai pour protester
contre la mairie et la communauté de communes et les nouveaux aménagements du
centre-ville
Les places de l'Europe et Boislandry ont essuyé la colère des forains |
Forains en colère :
la ville prise d'assaut !
Ils avaient promis un
bras de fer, les forains sont arrivés en force ce lundi 6 mai s'en prenant aux
infrastructures de la ville de L'Aigle, furieux des nouveaux aménagements.
Le
pire était redouté et le pire est arrivé !
Lundi
soir, à quelques jours du lancement des 4 Jours de L’Aigle, excédés de ne pas
pouvoir s’installer comme d’habitude places de l’Europe et Boislandry, en
raison des aménagements réalisés sur la première et des travaux en cours sur la
deuxième, les forains ont tout simplement pris possession des lieux en menant
une véritable opération commando.
Les
arbustes et les plantes ont été arrachés et brûlés sur un tas de pneus. Dans le
même temps, la barrière entourant la place Boislandry a été enlevée et les
énormes blocs anti-intrusion retirés un à un avec des chariots élévateurs.
Ces
blocs ont été transportés plus loin à la clinique vétérinaire de
Saint-Sulpice-sur-Risle cogérée par le président de la communauté de communes.
Une
communauté de communes qui avait dit non aux forains qui souhaitaient
s’installer sur le chantier. En fin de journée, ces derniers ont donc fait
table rase d’une bonne partie des aménagements afin d’occuper immédiatement les
lieux.
Le
maire de L’Aigle, rencontré sur place était effondré et ne trouvait pas de mots
assez forts pour exprimer son désarroi.
Surtout
qu’au cours de l’après-midi, les manifestants avaient bloqué les entrées de la
ville et mené plusieurs opérations escargot en ne cessant de répéter : « Nous,
on veut simplement travailler ! »
Jamais
L’Aigle n’a vécu un tel événement et rares d’ailleurs sont les villes a avoir
connu une telle opération de force. Des dizaines d’Aiglons ont assisté à ce
“spectacle”, certains attablés à la terrasse des cafés, nonchalants; d’autres
se sentant contribuables désabusés face aux dégâts engendrés, d’autres encore
tout simplement abasourdis devant cette démonstration de force. Et, au-delà,
c’était pour certains, une symbolique toute trouvée de ce qui se passe
aujourd’hui à l’échelon national : “Ce que vous faites, on devrait le faire en
France pour sauver nos emplois !”
Désespoir
d’une profession, actes commis en toute impunité… L’affaire est grave. A tel
point, qu’elle serait déjà remontée au ministère de l’Intérieur.
Source Le Reveil Normand
F.G et L.L.
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