Béthune (62): le bras de fer continue entre les forains de la Grand-Place et la mairie
Le ton monte chez les forains qui ne peuvent pas s’installer Grand-Place. Ils promettent une opération escargot s’ils n’ont pas gain de cause |
Parmi les six
forains non titulaires qui n’ont pas l’autorisation de s’installer sur la
Grand-Place pour la foire qui démarre samedi, deux tentent de s’installer de
force. La mairie reste ferme et les forains promettent « la guerre ».
« On nous empêche
de manger pour rien ! » Les forains qui n’ont pas l’autorisation de s’installer
sur la Grand-Place ne décolèrent pas. Et ne comprennent pas pourquoi les règles
ont changé depuis l’année dernière. « Pourquoi ne pas laisser comme d’habitude
? » « On souhaite mettre un peu d’ordre, explique Pierre-Emmanuel Gibson, premier
adjoint. Pour l’année prochaine, on pourra revoir notre copie, on n’est pas
fermé mais cette année, on se tient à la décision du groupe majoritaire. » Sur
les six forains non titulaires de leur place qui ne peuvent pas s’installer
Grand-Place, deux persistent et sont arrivés ce lundi, malgré tout, avec leur
manège certes pas encore déployé. Parmi eux, Jacky Sorrel et son fils avec leur
manège dragon et leur Super 8. Deux manèges pour une seule autorisation. Mais
ils tiennent à installer les deux. Problème d’autorisation aussi pour un stand
de tir situé en face du pub Factory. Installation de force ? Les forains en
prennent le chemin. « Vous voulez la guerre ? Ce sera la guerre ! Si on est
hargneux comme ça, c’est que c’est vraiment dur ! » Si ça ne se débloque pas,
les forains annoncent une opération escargot, comme il y a deux ans. « On ne
lâchera pas. On ira jusqu’au bout. »
En cas
d’installation illégale, « il n’y aura pas les CRS, annonce Pierre-Emmanuel
Gibson mais on émettra un titre de 8000 € ». Une amende en quelque sorte. « On
partira pas en vacances ! De toute façon, on part jamais ! », lâche Jacky
Sorrel.
Le premier adjoint
signale deux autres changements pour cette foire. « Avant, la mairie payait
l’électricité des forains de la Grand-Place. On y a mis un terme dans un souci
d’équité avec les forains des autres places et parce que les Béthunois ne
peuvent pas payer. C’est 25000 € d’économie. L’ancienne municipalité payait
aussi 9500 € pour le gardiennage des caravanes des forains au 8-Ter. On y a mis
fin aussi. Deux petites économies qui peuvent expliquer un peu d’énervement de
la part des forains. »
La hache de guerre
enterrée ?
Ce lundi soir, le
maire est venu discuter avec les forains. Sur les trois cas litigieux, un a été
résolu et un autre est en passe de l’être.
« Si vos deux manèges
rentrent dans votre emplacement et qu’il n’y a pas de problème de sécurité,
c’est bon », dit Olivier Gacquerre à Jacky Sorrel, détenteur d’une autorisation
pour deux manèges : le Dragon et le Super 8. « On n’empiète sur aucune place
des voisins », assure-t-il. Soulagement donc. « Mais vous avez bien compris que
c’est une autorisation exceptionnelle, et que vous n’êtes pas titulaire,
prévient le maire. Je ne veux pas attribuer une place supplémentaire et être
piégé. »
Par contre, Olivier
Gacquerre ne revient pas sur sa décision au sujet d’un vendeur de hamburgers. «
Vous n’êtes pas titulaire, c’est tout. C’est une question d’équité. Il y a des
forains à qui on a dit non et qui ne sont pas venus aujourd’hui réclamer. »
Une exception quand
même pour le stand de tir FBI de Charly Schenoff qui pourrait s’installer en
face du restaurant Entre vins et mets puisque celui-ci est fermé pour travaux.
Comme d’autres forains qui n’étaient pas titulaires d’un emplacement sur la
Grand-Place, il possède une lettre de l’ancien maire indiquant que les places
sont « pérennisables avec les années à suivre ». « Des courriers écrits entre
les deux tours des élections et qui ne sont pas légitimes », estime
Pierre-Emmanuel Gibson.
Olivie Gacquerre a
proposé au marchand de hamburgers et au propriétaire du stand de tir de
discuter ensemble. Verdict ce mardi matin. « Je ne veux pas dire oui à l’un et
que l’autre me le reproche. Mais je dis non pour de la restauration, il y a des
restaurants autour.
Source La Voix du Nord
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