mardi 7 avril 2015

Ernesto Morallès, du cirque à la sculpture

Devant la médiathèque de Chambray (37) , un escargot en métal pesant 1,8 tonne dont une chenille de pelleteuse forme le corps, des tubes les antennes. - dr


Un parcours qui mêle la chaudronnerie et le cirque : Ernesto Morallès a le goût pour tout. Il a installé à la médiathèque de Chambray-lès-Tours (37) certaines de ses sculptures.
Bernard Morallès, beaucoup le connaissent déjà comme artiste de cirque. D'abord au cirque Reno en 1981 où d'ailleurs il a rencontré sa femme Sylvie, devenant ainsi l'aîné des gendres dans la famille Morallès. Puis dans le cirque de la famille où il tient les rôles de jongleur, comique, chanteur, musicien, bonimenteur.
C'est la mémoire de notre histoire
Bernard sait tout faire, même en dehors de la piste avec sa formation de tuyauteur-chaudronnier. Il a obtenu son CAP à 16 ans. Puis, tout se précipite lorsqu'un jour il sculpte un teckel en métal pour l'offrir à la scénographe du cirque qui était allergique aux poils des chiens et chats. Il prend alors goût à la sculpture et continue dans cette voie avec Ernesto Morallès, comme nom d'artiste.
« Au départ, je pratiquais cette activité comme loisir et mes productions, surtout des animaux, servaient de cadeaux pour mes proches », avoue Ernesto qui découvre la fascination de la sculpture. « C'est pour moi le prolongement des idées, des hallucinations et de l'improvisation à la vue d'un morceau de bois, de fer ou de pierre. La sculpture, c'est la mémoire de notre histoire. » Bernard, désormais Ernesto Morallès, abandonne aujourd'hui la piste du cirque pour mieux se consacrer à la sculpture avec comme matière première de la récupération. « Maintenant, je travaille plus dans le détail et la recherche. » Ses productions commencent à être connues, certaines sont d'ailleurs actuellement exposées à la médiathèque de Chambray-lès-Tours. A l'extérieur, un escargot en métal pesant 1,8 tonne qu'il a sculpté sur une remorque pour faciliter le transport. Une sculpture qui a la préférence de l'artiste :« C'est mon animal fétiche. Il transporte sa maison comme les artistes de cirque qui trimballent leur demeure de ville en ville. » Mais son fétiche c'est surtout son talent.
Correspondant La Nouvelle République François Scicluna