Ecole de Cirque de Châtellerault - Carnet de piste
« Sous la perruque », une création déjantée à l'image de cette scène. Au premier plan, Victor. - dr |
Les premières de
l’école de cirque ont le sourire : leur spectacle de fin d’année a reçu
l’ovation – méritée – de plus de 1.500 spectateurs sur trois soirs.
Hier, quelques heures seulement après la fin
d'une série de trois spectacles de fin d'année sous le chapiteau, il y avait, chez
Lilian, Nicolas et Victor, un brin de nostalgie : « C'est déjà fini… » – mêlée
à un « sentiment de travail accompli. On a eu énormément de retours positifs. »
Ils ne sont pas
prêts d'oublier l'ovation reçue à l'issue de chacune des trois
représentations : « Le plus fort, c'était hier soir (samedi, N.D.L.R.) : quand
la lumière s'est rallumée, on a vu les 650 spectateurs debout… Ouah ! »
Pas de numéro de
spécialisation pour Lilian
Les louanges du
public ne manquent pas : une excellente mise en scène, des musiques originales
et rythmées, des chorégraphies et des numéros de qualité… Mais ce qui ressort
le plus, c'est la créativité et le culot de ce spectacle inspiré d'Andy Warhol.
Il en fallait, du cran, pour interpréter – sans vulgarité – des scènes d'orgies
ou de prise de coke. « On avait des craintes : comment ça va être perçu ?
Peut-être que ça en a gêné certains, mais au final on nous a plutôt dit :
" Vous avez osé ! ". »
Sur ce point,
Lilian, Nicolas et Victor saluent l'imagination de leur professeur et metteur
en scène Gary Drault : « C'est à lui qu'on doit tout ça. »
Sur leur numéro de
spécialisation, Nicolas et Victor sont « assez contents » de leur niveau
technique.
Au trapèze balance,
Nicolas craignait la chute rédhibitoire. Il n'en a fait aucune. Il a également
su s'adapter à un contexte particulier : « On avait répété seulement trois fois
sous le chapiteau. Les repères ne sont pas du tout les mêmes qu'en salle, et j'avais
les projecteurs de lumière dans les yeux. Ce n'était pas évident. »
Victor, à la corde
volante, est lui aussi satisfait de son niveau technique. Lui, « d'habitude si
stressé », a « réussi à (se) lâcher ». Seule petite fausse note, « je n'ai pas
assez regardé le public. »
Lilian, lui, ne
sait pas vraiment quoi penser. Son numéro de voltige, qu'il préparait depuis
des mois, est tombé à l'eau il y a dix jours : sa coéquipière s'est fait une
entorse du genou sur une chute en répétition, l'obligeant à renoncer. Lilian
culpabilise un peu : « Un porteur doit toujours rattraper sa voltigeuse… »
Faute de pouvoir
présenter sa spécialité, il a « fait l'entrée public » ainsi qu'«une petite
danse portée » avec une autre élève. Un peu frustré, il préfère retenir
l'essentiel : « On a fait un super truc. On a pris beaucoup de plaisir sur
scène et on a montré qu'on était une promo très soudée ! »
Pour la promo 2016,
l'année n'est pas terminée : encore deux mois de cours et d'entraînement, avant
le bac de français dont l'écrit est programmé le 19 juin et l'oral début
juillet.
Source La Nouvelle République