mercredi 22 avril 2015

La promo 2016 a frappé fort !

Ecole de Cirque de Châtellerault - Carnet de piste
« Sous la perruque », une création déjantée à l'image de cette scène. Au premier plan, Victor. - dr
Les premières de l’école de cirque ont le sourire : leur spectacle de fin d’année a reçu l’ovation – méritée – de plus de 1.500 spectateurs sur trois soirs.
 Hier, quelques heures seulement après la fin d'une série de trois spectacles de fin d'année sous le chapiteau, il y avait, chez Lilian, Nicolas et Victor, un brin de nostalgie : « C'est déjà fini… » – mêlée à un « sentiment de travail accompli. On a eu énormément de retours positifs. »
Ils ne sont pas prêts d'oublier l'ovation reçue à l'issue de chacune des trois représentations : « Le plus fort, c'était hier soir (samedi, N.D.L.R.) : quand la lumière s'est rallumée, on a vu les 650 spectateurs debout… Ouah ! »
Pas de numéro de spécialisation pour Lilian
Les louanges du public ne manquent pas : une excellente mise en scène, des musiques originales et rythmées, des chorégraphies et des numéros de qualité… Mais ce qui ressort le plus, c'est la créativité et le culot de ce spectacle inspiré d'Andy Warhol. Il en fallait, du cran, pour interpréter – sans vulgarité – des scènes d'orgies ou de prise de coke. « On avait des craintes : comment ça va être perçu ? Peut-être que ça en a gêné certains, mais au final on nous a plutôt dit : " Vous avez osé ! ". »
Sur ce point, Lilian, Nicolas et Victor saluent l'imagination de leur professeur et metteur en scène Gary Drault : « C'est à lui qu'on doit tout ça. »
Sur leur numéro de spécialisation, Nicolas et Victor sont « assez contents » de leur niveau technique.
Au trapèze balance, Nicolas craignait la chute rédhibitoire. Il n'en a fait aucune. Il a également su s'adapter à un contexte particulier : « On avait répété seulement trois fois sous le chapiteau. Les repères ne sont pas du tout les mêmes qu'en salle, et j'avais les projecteurs de lumière dans les yeux. Ce n'était pas évident. »
Victor, à la corde volante, est lui aussi satisfait de son niveau technique. Lui, « d'habitude si stressé », a « réussi à (se) lâcher ». Seule petite fausse note, « je n'ai pas assez regardé le public. »
Lilian, lui, ne sait pas vraiment quoi penser. Son numéro de voltige, qu'il préparait depuis des mois, est tombé à l'eau il y a dix jours : sa coéquipière s'est fait une entorse du genou sur une chute en répétition, l'obligeant à renoncer. Lilian culpabilise un peu : « Un porteur doit toujours rattraper sa voltigeuse… »
Faute de pouvoir présenter sa spécialité, il a « fait l'entrée public » ainsi qu'«une petite danse portée » avec une autre élève. Un peu frustré, il préfère retenir l'essentiel : « On a fait un super truc. On a pris beaucoup de plaisir sur scène et on a montré qu'on était une promo très soudée ! »
Pour la promo 2016, l'année n'est pas terminée : encore deux mois de cours et d'entraînement, avant le bac de français dont l'écrit est programmé le 19 juin et l'oral début juillet.
Source La Nouvelle République