Vienne
- Châtellerault - Polémique
Trois otaries et plusieurs espèces de requins sont
présentées.
Un cirque aquatique, baptisé « Aquatic Shark », s'est
installé pour cette fin de semaine sur le parking du magasin But au sud de la
ville. On apprenait hier que la mairie avait dans un premier temps pris un
arrêté d'interdiction pour des raisons de sécurité…
« La procédure exige que des documents soient envoyés dans
les deux semaines avant la venue, expliquait hier le cabinet du maire. Or, ce
n'a pas été le cas. Le service dédié s'est déplacé là-bas hier (mardi, NDLR).
Il a constaté que rien n'était dans les clous au niveau des installations. »
Du coup, le maire a pris un arrêté d'interdiction.
Finalement, hier, la situation s'est décantée. Une nouvelle visite de sécurité
a été menée sur place en début d'après-midi. « Les documents ont été présentés,
les points problématiques supprimés. Donc, compte tenu de ce qui a été
constaté, l'interdiction a été levée », annonce le cabinet du maire.
Les représentations pourront donc bien avoir lieu. Sauf que…
Une vive, pour ne pas dire violente campagne est menée depuis trois jours sur
le réseau social Facebook par la SPA locale.
L'association dénonce, c'est un sujet d'actualité, « les
conditions de détention » réservées aux animaux d'Aquatic Shark. Le cirque
comprend en l'occurrence trois otaries et plusieurs espèces de requins. La SPA
appelle au boycott par le public.
En l'état, la mairie n'en peut mais… « Nous, notre seul
pouvoir est de vérifier s'ils sont bien détenteurs des agréments pour les
animaux, explique-t-on à l'hôtel de ville. Comme c'est sur un parking privé, ce
n'est pas nous qui avons donné l'autorisation d'installation. En l'état, notre
rôle se limite à la sécurité. »
Rencontré sur place, l'un des gérants du cirque ne veut pas
polémiquer. « Vous croyez qu'on peut transporter des requins comme ça sans
agrément ?, interroge-t-il. Nous faisons les choses dans les règles, nous avons
toutes les autorisations. C'est notre métier. La SPA parle sans même être
venue. Je les invite simplement à venir voir. » Ils seront bien reçus.
La Nouvelle Republique - Franck Bastard