Le cirque Medrano était place Darche ce
dimanche après-midi. Sa venue a divisé : entre les spectateurs venus découvrir
les numéros et des manifestants opposés à l’exploitation des animaux…
O ui au cirque, mais sans les animaux.
» Le message est clair. Dimanche après-midi, une trentaine de manifestants ont
clamé leur opposition à l’exploitation des animaux dans les cirques, à
l’occasion de la venue de la troupe de Medrano, place Darche. Banderoles et
slogans appelaient le public à réfléchir. L’association Elyri’s place, qui
avait lancé l’invitation, a eu le soutien du groupe Action Moselle et Génocide
animal de Nancy.
« De nombreux pays dans le monde ont
interdit les cirques avec animaux, ainsi qu’une quarantaine de villes en
France. On a lancé une pétition et on souhaite toucher toute l’agglomération,
pas seulement quelques communes. Des collectifs essaiment partout en Lorraine
», expliquait Thibaut Soares, qui veut faire évoluer les consciences. « Les
mœurs doivent changer. Il existe des cirques sans comme le Cirque du soleil. On
n’est pas là pour insulter les circassiens, mais pour sensibiliser le public »,
soulignait-il. Jusque 17h30, à une distance raisonnable de l’entrée, les
manifestants ont donc exprimé leur vision des choses. Des tracts ont également
été distribués : « Les animaux ne sont pas des clowns ».
Et le public ?
Une vision que ne partage pas Christian
Leblanc, l’homme à l’origine de la venue de deux cirques par an dans la cité
des Émaux. Pour lui, « le cirque Medrano respecte la réglementation, et dispose
d’un service vétérinaire. Ils ne maltraitent pas les bêtes ». L’homme, qui est
pour la présence des dromadaires et autres lions, va quand même partir à la
recherche d’une troupe, en Allemagne, qui fait sans, et propose « un spectacle
non habituel, avec des numéros acrobatiques, des motos… »
Robert Rousseau, conseiller municipal
délégué à l’animation, expliquait être vigilant et n’accepter que « ceux qui
respectent les normes et réglementations ». Il affirme d’ailleurs être «
favorable aux cirques sans animaux. Mais, le public attend encore des troupes
traditionnelles. Ça évoluera, je pense… »
Les spectateurs, eux, n’ont pas boudé
leur plaisir. Robert Rousseau semblait ne pas s’être trompé quand il expliquait
qu’il faudra du temps. À la question : « Un cirque sans animaux, ça vous
plairait ? » La réponse était claire : « Il manquerait quelque chose.
L’important, c’est qu’ils soient bien traités ». Même sentiment de la part de
ce papa : « ça perdrait de son charme… » Sa fille confirmait : « Ce serait nul
! ».
Pourtant, dans la salle, le jongleur,
les danseuses ou encore les clowns recevaient autant d’applaudissements que les
tigres ou le chameau…
Source le Republicain-lorrain