Voilà
bientôt vingt-deux ans que le Cirque Romanès est implanté à Paris. C’est un
lieu unique en Europe : mélange de culture tzigane, d’arts du cirque et de joie
de vivre d’une famille qui s’agrandit chaque jour au fil des rencontres
humaines et artistiques.
Avec
le soutien de la Mairie de Paris, le Cirque Romanès offre à voir une culture
différente, fragile et puissante. C’est la raison pour laquelle il rayonne dans
le monde entier, invité à présenter ses créations à Barcelone, à Lisbonne, à
Moscou ou à Shanghai.
Le
Cirque Tzigane Romanès apporte sa magie dans les lieux qui lui sont désignés,
en partageant avec les publics les plus divers, la culture tzigane en France –
et dont les spectacles ont accueilli des milliers de spectateurs.
Depuis
vingt-deux ans, le Cirque Romanès s’est fait une place dans les quatre coins de
la capitale en y apportant vie et bonne humeur : de la Place Clichy jusqu’à la
Place Stalingrad en passant par la rue Paul Bert, la Porte de Champerret, la
Caserne de Reuilly et maintenant le Square Parodi à Porte Maillot (Paris 16e).
Installés
depuis le mois de juin 2015 au Square Parodi dans le 16e arrondissement de
Paris – un espace historiquement dédié aux arts vivants, le Cirque Romanès et
ses équipes font face à des faits d’une extrême violence et qui laissent
entendre que la famille Romanès n’y aurait pas sa place, voire ne serait pas la
bienvenue dans cet arrondissement.
Depuis
deux mois les portes et fenêtres des caravanes sont régulièrement forcées, les
canalisations d’eau percées, les branchements Internet incendiés, les archives
photos dérobées – de même que les nouveaux costumes de scène ont été volés.
La
situation est grave car l’avenir professionnel du Cirque Romanès est menacé
ainsi que sa sécurité.
Nous
lançons cet appel pour que cessent l’intimidation et le racisme dont fait
l’objet le Cirque Romanès au quotidien – dans un climat général nauséabond et
inquiétant.
«
Nous demandons juste qu’on nous laisse faire notre métier d’artistes qui
consiste à accueillir chaleureusement tous les publics et à faire découvrir la
culture tsigane, dans toute sa beauté et son intégrité. Face à la
méconnaissance de la culture tzigane et à des réactions agressives… le Cirque
Tzigane Romanès relève le défi de la peur de l’autre et du racisme en
maintenant les représentations de son nouveau spectacle », déclarent Délia et
Alexandre Romanès.
Cet
appel est lancé pour que le Cirque Tzigane Romanès qui a été vandalisé par des
extrémistes puisse continuer à travailler et à donner de la joie, de l’amour,
de la poésie, de la solidarité et du partage avec leur spectacle.
Que
l’on ne se trompe de vocabulaire en accusant les artistes du Cirque Tzigane
Romanès de vouloir se faire passer pour des victimes.
Source journal le Monde