vendredi 27 février 2015

Festival du Cirque de Bayeux

du 2 au 8 mars

Rob Torres – Clown – (USA)

Cet artiste comique correspond à ce que les Américains appellent un « character », un de ces personnages qui ont marqué les débuts du cinéma muet, des artistes qui, justement, venaient du cirque. Rob Torres a commencé sa carrière de clown au Cole Brothers Circus en 1992, il a ensuite travaillé à Broadway dans un show clownesque puis au théâtre. Les productions Disney l’engagèrent pour créer des spectacles à Orlando (Floride) de 1997 à 2000 et à Tokyo (2000-2001). Après avoir obtenu le bronze au Festival de Budapest en 2008, on le découvre en France en septembre 2009 au Festival de Domont. Il travaillera ensuite au Big Apple Circus (2010 et 2013), chez Conelli (2011/2012) et au Cirque d’Hiver (2012/2013 et 2014/2015) et dans des établissements comme l’Apollo de Düsseldorf ou le Friedrichsbau de Stuttgart. « Je cherche à créer un numéro qui soit hors du temps » aime-t’il à rappeler. Cette sorte d’universalité, il l’a trouvée en l’assortissant d’expressions propres à l’univers de l’enfance, mais Rob ne fait pas seulement rire les petits, il sait aussi amuser les grands !


Christophe Ivanès – Monsieur Loyal – (France)
Depuis sa naissance, la vie de Christophe Ivanes a été marquée par la passion du spectacle. À 18 ans, un tragique accident le contraignait à abandonner la carrière de danseur. Obstiné, il se consacre à l’enseignement de la danse jazz et à l’organisation de spectacles. L’amour du cirque qui le tenait depuis l’enfance va l’amener au cirque Zavatta 2 de la famille Micheletty dont il présentera les spectacles de 1991 à 1996. De 1997 à 2000, il travaille au Cirque Amar de Désiré Rech qui devient par la suite le cirque Kino's. Il présente les spectacles, organise les tournées et prend une place de plus en plus importante dans la conception des programmes. De 2000 à 2010, il présente le Festival de Massy et il y fait apprécier ses compétences tant dans l’organisation de la compétition que dans la régie technique. Présentateur de l’European Circus Festival de Liège pendant plusieurs années, du Festival des Mureaux dont il est aussi le directeur artistique, il organise également des spectacles pour Syntonie Productions et, depuis 2005, il est le maître de cérémonie du Festival de Bayeux. Christophe Ivanes allie une sensibilité artistique à fleur de peau à un professionnalisme indiscutable. Voici votre Monsieur Loyal !
Orchestre du festival – Direction David Fackeure – (France)


La musique est un des éléments les plus importants dans les spectacles de cirque. Après quatre éditions de collaboration avec les élèves du Big-Band de l’école municipale de Bayeux, l’équipe organisatrice a souhaité professionnaliser la partie musicale. Ainsi, depuis 2013, le spectacle est intégralement accompagné par un ensemble de huit musiciens. Un long travail d’écriture et d’arrangements a été réalisé en amont, d’après les bandes enregistrées ou les partitions fournies par chacun des artistes.

Sampion BOUGLIONE - Jongleur – (France)
Porter le nom d’une des plus grandes familles de l’histoire du cirque peut être un avantage en terme de reconnaissance, mais constitue un redoutable défi lorsqu’il s’agit de s’affirmer dans la carrière artistique. Sampion Bouglione Junior a choisi de le relever à sa façon. Comme la plupart des membres de la famille, ses parents, Thierry et Sandrine, travaillaient avec des fauves. Sampion sait ce que cela représente en heures de travail pour les soins et l’entretien. Il a choisi d’être jongleur mais dans un registre très personnel qui associe la danse de claquettes qu’il apprit dès l’âge de 9 ans, l’acrobatie qu’il pratiqua en famille et le jonglage au rebond. C’est avec Italo Medini, un des plus grands jongleurs de son époque, qu’il a appris à faire rebondir les balles – il en lance jusqu’à neuf. En 2007, seul au milieu de l’immense chapiteau du Cirque Flic Flac, il exprimait déjà cette inimitable façon de se tenir en piste qui fait la marque de sa famille. Depuis, il a remporté l’or au Festival de Massy en 2012, l’argent au Kazakhstan, le bronze à Latina (Italie) et à Budapest. En 2012, il était finaliste de la version russe d’Incroyable Talent.
Cai Yong - Equilibriste – (Chine)
Un équilibriste prodige. Né en 1993, il débute en 2001 à l’école de Shanghai où il suit un apprentissage très sévère. En 2006, il remporte le K d’or au Festival Première Rampe à Monte-Carlo. En 2007, il fait l’objet d’articles laudatifs dans la presse newyorkaise lors de son passage avec le Shanghai New Circus. La suite de sa carrière va le conduire de succès en succès dans les plus grands festivals (Latina 2008, Monte-Carlo 2012). Cet artiste ne brille pas seulement grâce à sa technique mais par son charisme et son génie artistique qui emportent l’adhésion du public. Pour son numéro, il a eu recours au talent d’un chorégraphe. Vêtu du costume de soie blanche que portent les combattants du Tai Chi, il évolue sur un Bang Gu, sorte de gros tambour chinois. La difficulté croissante de ses équilibres explose à la fin du numéro en un tourbillon vertigineux. Tel une toupie, il se tient en équilibre sur la tête avec les pans de son costume flottant comme des oriflammes. Cai Yong a obtenu un Clown d'or au Festival de Monte-Carlo en 2012.

Alain Alegria (Trapèze Washington)

Le trapèze Washington est une forme d’acrobatie aérienne qui porte le nom de son créateur H.R.Keyes Washington qui, vers 1870, imagina d’effectuer des équilibres sur la barre de son agrès. Alain Alegria ne se contente pas de se tenir en équilibre sur la tête ou sur une chaise, il tente d’autres exploits encore plus périlleux. « Je me nourri de cette ambiance électrique que je communique à mon public » déclare-t-il dans ses interviews. Ils appartient à une grande dynastie du cirque mexicain. Son grand père José Alegria fonda le cirque Alegria en 1914 et sa grand-mère Concha Zamudio était connue sous le nom de « La Dama del trapecio ». Alain s’est produit au Gran Circo Tihany, chez Atayde ou Vasquez au Mexique et en Europe chez Flic-Flac ou Roncalli. On l’a vu en 2011 dans le spectacle Virtuose du Cirque d’Hiver de Paris.
En Europe on a bien connu ses cousins notamment Sabu, qui excellait, lui aussi, au trapèze Washington, Francesco sur la roue de la mort et les jongleurs Ottavio et Arturo.

Eonys Goncalves - Pole dance – (Franco-portuguaise)

Son grand-père maternel, Vittorio Merzari était un des Aguanitos Brothers qui furent longtemps pensionnaires du Lido de Paris et travaillèrent à Las Vegas et sous les plus grands chapiteaux. Sa mère, Evelyn Merzari, fit carrière comme fildefériste. Son père, Rogerio a connu le succès au trapèze Washington avec son frère Augusto avant d’être un des meilleurs jongleurs avec raquettes et balles de ping-pong.
Eonys a débuté en 2010 au Cirque Raluy dans un numéro très glamour où elle s’équilibrait sur un tabouret de bar. En 2012, elle donnait la primeur d’une nouvelle création au cirque suédois Olympia. Ce numéro qui porte le titre de « Naufrage » s’harmonise merveilleusement entre l’imaginaire artistique et l’exigence acrobatique. Sur un des mâts de son frêle esquif, Eonys risque des postures délicates avec une gestuelle parfaitement maîtrisée.

La troupe du Flag Circus – diabolos – (Chine)

Le cirque chinois d’aujourd’hui brille par la diversité de ses créations. La troupe du Flag Circus a particulièrement développé les mises en piste sur des thèmes originaux. Elle fut fondée en juillet 1952 sous le nom de troupe acrobatique de la région militaire de Kunming, dans la province de Yunnan au Sud-Est de la Chine. Sa directrice fut longtemps Madame Li Xi Ning, une des meilleurs directrices artistiques contemporaines. Le numéro présenté au festival reprend le thème de la chanson «  Singin' in the Rain » que composèrent Alan Freed et Nacio Herb Brown et que Gene Kelly reprit en 1952 pour le film « Chantons sous la Pluie » de Stanley Donen.
Le maniement des diabolos appartient à la tradition chinoise mais ces acrobates ne se contentent pas de jongler en groupe, ils multiplient les sauts périlleux et les pyramides. Le dernier Festival de Figueres (2014) nous les avait révélés avec un Éléphant d’or, récompense suprême. Depuis, ils ont aussi triomphé à Saint-Paul-lès-Dax en novembre 2014.

Les Fratelli Rossi - jeux icariens – (Italie)

Dans les jeux icariens, le porteur, couché sur le dos, lance et rattrape son partenaire avec les pieds. Nul doute que cette spécialité est bien plus ancienne que ne l’indique sa première apparition au cirque de Philip Astley en 1777.
Richard et Alejandro Rossi sont nés au Circo Italiano que créa leur grand-père Claudio Rossi en 1961 avant de s’installer en Espagne en 1979. Il y tourna sous des noms divers comme Circo do Japan, Circo Aleman ou Circo Deros. Leur père Ronny était un des onze enfants de Claudio ; il présentait les éléphants. Comme dans beaucoup de cirques italiens, l’activité du Cirque Rossi repose essentiellement sur la famille. C’est là que les deux frères ont appris toutes les spécialités, du jonglage au travail aérien en passant par l’acrobatie, mais c’est à Vérone, à l’Accademia d'Arte Circenses qu’ils ont étudié leur numéro de jeux icariens. La théorie s’entend car, pour le style, c’est dans l’héritage génétique qu’ils l’ont trouvé avec cette façon unique de se tenir bien droit en piste en regardant fièrement le public. Contrairement à beaucoup de numéros où il existe une différence de gabarit entre les partenaires, les deux artistes sont presque de la même corpulence, ce qui ne facilite pas la tâche du porteur. En 2014, le grand cirque allemand Krone les a engagés pour sa tournée, ils y ont obtenu un gros succès !

.Les éléphants d'Adriana Folco -Le dresseur d’éléphants allemand Sonni Franckello ne fera finalement pas partie de la programmation du Festival international du cirque de Bayeux, pour raisons personnelles.
 C’est l’Italienne Adriana Folco, également dresseuse d’éléphants, qui va remplacer Sonni Franckello, pour la 10e édition du Festival international du cirque de Bayeux.
Dans le monde du cirque, les femmes dresseuses d’éléphants se comptent sur les doigts de la main. Les pachydermes sont une histoire de famille pour Adriana Folco, avec un père et un grand-père dresseurs. Adriana exprime une personnalité propre, où la rigueur du travail complète la féminité.
 Ses deux éléphants, Baby et Sharon, 42 ans toutes les deux, ont déjà fait leur preuve dans 
plusieurs cirques. Adriana Folco a développé une vraie complicité avec ses animaux et obtenue des récompenses dans les plus grands festivals comme Grenoble, Massy, Namur et Saint-Paul-lès-Dax.
Tom Dieck Junior – Dompteur de fauves – ( Grande Bretagne)
Ce jeune dompteur appartient à une famille où l’éducation des animaux est une tradition : son grand-père Tammo Tom Dieck, son père Tom et sa mère Gillian ont une grande connaissance et un amour des animaux qu’ils lui ont fait partager dès ses premières années. Il n’avait que onze ans lorsqu’il entra pour la première fois dans la cage. En décembre 2003, il répétait son premier numéro de fauves sous le regard de ses parents, il avait tout juste vingt ans. Il obtint un Clown de bronze en 2007 au Festival de Monte-Carlo avec ce groupe de tigres et de lions et une Piste d’or en 2011 à Massy. On le vit aux cirques Arlette Gruss (2005) et Reinhatdt Probst (2006). En 2012, il fit ses débuts avec ce bel ensemble qu’il présente ici à Bayeux, un numéro préparé avec le grand dresseur Jim Clubb : cinq tigres, deux lions blancs, et deux ligrons, croisements d’un lion et d’une tigresse. On y voit un exercice très rare, le Big Drum, où le ligron Sahib marche à l’intérieur d’une grande roue verticale tandis que le tigre Sultan recule à l’extérieur de cette même roue. On imagine que cet exercice ne peut être obtenu avec d’autres méthodes que celles qui font appel à l’intelligence de l’animal en gagnant sa confiance. Ce numéro a obtenu un Clown de bronze au Festival de Monte-Carlo en 2014. Tom Dieck est un artiste élégant, c’est une vraie chorégraphie qu’il danse avec ses fauves, une création destinée avant tout à mettre en valeur leur félinité.
Vincent Vignaud - Grandes illusions – (France)
Si beaucoup d’adolescents rêvent leur vie, la carrière de Vincent Vignaud lui a permis de vivre son rêve. À sept ans, il était élève à l’école du cirque de Mulhouse et il voulait être jongleur et magicien, deux spécialités qui ne sont pas si éloignées l’une de l’autre. Après avoir travaillé le close-up, il participe aux tremplins de l’Ecole d’Italo Medini et travaille chez Karl Borsberg en 2007.
Il est engagé ensuite dans plusieurs grands établissements (Amar, Pinder, Billy Smart) avant de partir à Kiev travailler les techniques du feu. Le chemin du succès suit avec le Great Yarmouth Circus (GB) en 2011 et 2012, Europa Park (2012, 2013), le Casino d’Estoril (Portugal). Il réalise une tournée mondiale jusqu’en Extrême Orient en 2013/2014 et travaille aussi sur les bateaux de croisières.Il participe au Festival de Latina en 2011 et remporte une Piste d’argent au Festival de Massy en 2013.Après son engagement au Cirque de Noël Bouglione à Nanterre, il vient d’obtenir l’or au Festival d’Enschede (PB). Précis dans son travail, élégant dans les chorégraphies qu’il détaille avec ses assistantes, Vincent sait parfaitement s’intégrer au script d’un spectacle comme il l’avait fait à Zurich en 2011dans la deuxième édition de Swiss Christmas.
Source Festival du Cirque de Bayeux