Depuis hier samedi,
le grand cirque de Saint-Pétersbourg a installé son chapiteau à Mâcon.
Bienvenue dans les coulisses.
Hier samedi, à 14 h
30, la quinzaine d’artistes du grand cirque Saint-Pétersbourg a assuré la
première des six représentations programmées pour ce week-end. Confortablement
installé à l’intérieur du chapiteau, le public s’est-il douté un instant qu’en
marge de ce divertissement, c’est toute une armée de “petites mains” qui a
œuvré au grand air dès les premières heures de la nuit. Alors qu’au Creusot, le
spectacle vient tout juste de se terminer vendredi soir, le chef de montage, en
tête du premier convoi de la caravane du cirque, débarque sur le parking
Paquier – Saint-Antoine à Mâcon vers 2 heures du matin samedi. L’homme a pour
première mission d’effectuer le marquage sur l’aire que la Ville de Mâcon a
attribué au cirque. Sous de puissants projecteurs, l’homme matérialise au sol
avec des bombes de peinture les repères qui serviront ensuite à l’équipe de
montage de dresser le chapiteau.
Pas le droit à
l’erreur
Pas question pour
le chef de se tromper dans le marquage. La moindre petite erreur et c’est
l’ensemble du montage qui peut être remis en question. « Un décalage de 10 cm
lors du montage et ce sont les gradins qui ne passent pas », indique Nepotu
Radu, jeune directeur du cirque. Et lorsqu’on sait que le montage du cirque est
réalisé en début de matinée pour être opérationnel en tout début d’après-midi,
gare donc à la moindre petite fausse note. « Il nous faut en moyenne entre 3 h
30 et quatre heures pour monter la structure, autant de temps que pour le
démontage », assure le directeur qui fait entière confiance en l’équipe
composée d’un petit noyau d’une vingtaine de personnes. « Chaque personne a une
fonction bien précise du début jusqu’à la fin du montage », précise Nepotu
Radu.
Alors que le jour
se lève et que le thermomètre affiche un bien timide 7°, les monteurs
s’affairent autour de l’installation de l’imposant mât haut de 8 mètres. En
moins d’une heure, la structure du cirque, chapiteau compris, est dressée. Dans
l’évolution de leur travail, chaque geste et chaque pas des monteurs sont
millimétrés. La discipline est quasi militaire. Rien n’est laissé au hasard.
988 sièges individuels
Une structure
métallique et une planche par-ci, un siège par là. La deuxième phase la plus
importante du chantier, et certainement la plus fastidieuse, consiste en la
mise en place des gradins et les 988 sièges individuels. Pour Mâcon, Arena
production, société qui gère le grand cirque Saint-Pétersbourg, Medrano mais
aussi le Cirque sur l’eau, a déplacé la plus petite des cinq structures. La
plus importante, d’une capacité de 2 500 places, nécessite près de 5 heures de
montage. Elle est réservée pour des grandes villes comme Lyon, Marseille ou
Bordeaux.
Alors que les trois
heures de montage approchent, il ne reste plus qu’aux employés à dresser le
barnum d’accueil à l’entrée du chapiteau. La touche finale. L’heure d’aller se
coucher approche pour l’équipe qui vit en décalé. Avant de retrouver leurs
couchettes respectives, tous passent à table pour partager un repas en commun.
À 14 h 30, les premiers visiteurs ont déboulé et les artistes, après une nuit
de sommeil réparatrice, ont effectué leur entrée sur scène. Le moment pour que
la magie du cirque opère, sans la moindre fausse note. Aujourd’hui, après la
dernière séance de 17 heures, on va prendre les mêmes pour recommencer du côté
de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or cette fois-ci.
Source JSL