David Dimitri jusqu’au
22 mars LECENTQUATRE-PARIS
Funambule
hors-pair, homme-canon et accordéoniste à ses heures : l’helvète David Dimitri
est une troupe à lui tout seul. Après des années de bourlingue au sein des plus
prestigieux chapiteaux (Cirque du Soleil, Metropolitan Opera House...), il nous
offre un spectacle à taille humaine, dont l'univers poétique et spectaculaire
oscille entre rires et frissons. En piste !
Un titre est tout
un programme. David Dimitri porte son programme sur lui, dans ses traits, son
port, ses muscles. Du sommet du crâne à la plante des pieds, il affiche un
corps-programme, celui d’un funambule hors-pair, équilibriste, voltigeur et
accordéoniste à ses heures, une troupe en un seul homme, qu’il déploie en
saltos, en zizique et pièces attachées puis détachées, avec sa catapulte qui
fait papatte d’éléphant ou son cheval (d’arçon) d’autant plus rétif qu’il est
immobile. Pendant des années, David Dimitri a tendu son fil d’un continent à
l’autre, s’est aguerri au service des plus grandes enseignes circassiennes,
avant de se convaincre de lier ses compétences, d’en faire un maillage noué en
points serrés autour de lui-même, où le cirque traditionnel deviendrait
nouveau.
Un homme-cirque,
c’est comme un homme-orchestre, dit-il. L’homme-cirque trimballe ses
instruments à même la peau, conduit seul son poids-lourd et monte son chapiteau
à la masse, avant d’engager son tête-à-tête avec la piste, en toute simplicité.
Pour rompre la solitude lorsqu’il est couché sur son fil, l’homme-cirque
empoigne sa trompette et sonne le réveil de la séquence suivante.
L’homme-cirque est aussi homme-canon, ou, plus exactement, homme-projectile :
une tentative brutale de jouer les comètes in situ et de distribuer ses
météorites au public, avant de filer vers l’infini dehors, en empruntant ce
qu’il nomme son "autoroute", ce fil qui transperce le chapiteau et
part à l’assaut du ciel. Cela s’appelle "en sortir par le haut".
5 rue Curial
Paris (19e arr.) -
m° Riquet
Source le Centquatre